État de la 5G Standalone chez Swisscom
Deux mois après l'activation de la 5G SA (Standalone / Autonome) chez Sunrise, où en est Swisscom ?
5G
Leutrim Shallti
6/5/20253 min temps de lecture


La 5G Standalone en Suisse : Sunrise en avance, Swisscom en phase de préparation
Depuis mars 2025, Sunrise propose à ses clients la 5G Standalone (autonome), marquant une étape importante dans l’évolution des technologies mobiles en Suisse. Mais qu’en est-il de Swisscom, l’opérateur qui, historiquement, cherche à être le premier sur ce type de déploiement ?
Rappel : la 5G Non Standalone lancée en 2019
La 5G a été introduite en Suisse en 2019 par Swisscom, Salt et Sunrise. À cette époque, la technologie déployée était la 5G Non Standalone (NSA), qui repose en partie sur l’infrastructure 4G existante. Ce choix visait à accélérer la mise en service de la 5G pour les utilisateurs, même si elle ne proposait pas encore toutes les fonctionnalités promises par la vraie 5G.
Ce n’est qu’en 2025 que Sunrise est devenu le premier opérateur à proposer à ses clients la 5G Standalone (SA), qualifiée de « vraie 5G », avec une architecture réseau indépendante.
Quelle différence entre 5G NSA et 5G SA ?
La 5G Non Standalone (NSA) utilise la partie radio 5G combinée à un cœur réseau 4G existant. Elle permet d’accélérer le déploiement, mais ses performances en latence et en gestion de réseau sont limitées par l’infrastructure 4G sous-jacente. En revanche, la 5G Standalone (SA) repose sur un cœur réseau 5G dédié, offrant une meilleure latence, une plus grande fiabilité, et la possibilité de nouvelles fonctionnalités comme le slicing réseau. Cliquez ici pour plus d'information sur la 5G.
La position actuelle de Swisscom
J’ai contacté Swisscom pour connaître leur avancée concernant la 5G Standalone. Ils m’ont répondu qu’ils ne proposent pas encore cette technologie à leurs clients, mais qu’ils travaillent activement à son développement. Swisscom réalise actuellement des tests sur le terrain afin d’évaluer la maturité et la performance de la 5G SA. Selon eux, le déploiement commercial ne sera envisagé que lorsque les utilisateurs pourront constater une réelle plus-value par rapport aux technologies existantes, notamment la 4G/LTE et la 5G Non Standalone. À ce jour, aucun calendrier précis de lancement n’a été communiqué.
Un réseau 5G SA déjà actif… en coulisses
En consultant les paramètres cellulaires de certains téléphones, il est possible de constater que ceux-ci se connectent déjà à des sites 5G SA sur le réseau Swisscom. Cela signifie que Swisscom a activé son réseau 5G autonome à un niveau technique, mais ne l’a pas encore ouvert officiellement à ses clients. Cette étape pourrait annoncer une disponibilité imminente de la 5G SA chez Swisscom.
Les défis techniques au-delà du réseau
Le déploiement de la 5G SA ne se limite pas à l’activation des antennes. Il nécessite également la collaboration avec les constructeurs de téléphones mobiles, qui doivent déployer des mises à jour opérateurs pour permettre aux appareils de supporter cette nouvelle technologie.
Le cas de Sunrise illustre bien ce défi : même si la 5G SA est activée sur leur réseau, seuls quelques modèles de téléphones sont compatibles aujourd’hui, et les iPhone ne font pas encore partie des appareils pris en charge. Dans le cas d’Apple, les tests internes pour valider la compatibilité d’un nouvel opérateur ou d’une nouvelle technologie sur les iPhones peuvent durer environ un an. Cela explique pourquoi, malgré l’activation de la 5G SA par Sunrise, les iPhones ne sont toujours pas compatibles avec cette version de la 5G à ce jour.
Ce délai n’est pas spécifique à la Suisse. Par exemple, aux États-Unis, des opérateurs comme Verizon ou AT&T ont parfois attendu plusieurs mois, voire plus d’un an, avant que certains modèles d’iPhone puissent pleinement utiliser la 5G SA. De même, en Europe, des opérateurs comme Vodafone ou Deutsche Telekom ont dû patienter pour que la compatibilité soit étendue sur tous les modèles phares.
Ainsi, la mise à disposition de la 5G SA pour les clients dépend non seulement du réseau des opérateurs, mais aussi de la collaboration étroite avec les fabricants de téléphones, ce qui explique une certaine lenteur dans la généralisation de cette technologie.

